dimanche 16 décembre 2018

Avranches : les rives de la Sée


     Ce dimanche 16 décembre 2018, 16 personnes ont visité une partie du quartier de la gare SNCF d’Avranches avant de longer la Sée. Tout au long de cette animation, nous avons été survolé par des choucas des tours.
Choucas des tours
    Au départ, le rouge gorge familier chante et des moineaux domestiques crient. Des choucas volent au dessus de nous.  Ensuite, deux accenteurs mouchets se répondent en chantant.Un troglodyte mignon et un rouge gorge familier chante.  Un merle noir fait son cri d’alerte en volant. Puis des étourneaux sansonnets se font voir.

Accenteur mouchet

    De nouveau, le long de la voie ferrée, un choucas des tours se trouve sur une  antenne puis 4 autres volent ainsi que des pigeons ramiers et des étourneaux sansonnets. Une buse variable se repose sur un toit en bois de la zone artisanale de la gare. Un pigeon ramier se repose dans un peuplier. Une corneille noire atterrit sur un peuplier pour s’envoler aussitôt. 6 autres sont un peu plus loin sur un peuplier.
La buse se sèche après les pluies de la nuit.

    Nous arrivons enfin au bout de la route en face de la STGS. Un moineau domestique et un rouge gorge familier  crient dans le jardin d’une maison. Un accenteur mouchet se montre dans un arbre pendant quelques minutes.
moineau domestique
    Nous nous dirigeons vers la station d’épuration. Des goélands argentés volent au dessus de nous puis un pipit farlouse crie. Une trentaine de vanneaux huppés se trouvent dans un champs. Un peu plus près, une grive musicienne se trouve au sol ainsi que 2 grives mauvis. Cinq grands cormorans volent. Une mésange charbonnière chante. Un chardonneret élégant se trouve sur une taupinière avant de s’en aller sur une haie. Un lapin court devant nous. Une mouette rieuse virevolte au dessus de nous. Et enfin, un faucon  crécerelle mâle fait le saint esprit au bord de la Sée.

Grands cormorans

     Par la suite, nous montons sur la passerelle et regardons la Sée en quête d'éventuels oiseaux. Hélas, aucun ne se montre, un peu plus loin, nous croisons la route d’un pinson des arbres.
Vanneaux dans la prairie

     Puis nous entrons dans une prairie naturelle dont l'entrée est bordée de renouée du Japon. Avant d’arriver à la fin de cette allée de plantes invasives, 2 grives draines dans un peuplier et une fauvette à tête noire se font entendre. Nous nous plaçons près de la Sée. Un héron cendré est posé sur une prairie de l’autre côté de la route de la côte avec 3 corneilles noires. Une femelle de faisan de Colchide se fait voir le long d’une haie.
Héron cendré
     Au moment de repartir, un grèbe castagneux se fait voir vite fait avant de replonger dans les eaux froides de la Sée. Une alouette des champs chante tandis qu’une pie bavarde crie. Grâce à nos fidèles instruments, nous voyons une bergeronnette grise (ou de Yarell) dans l’herbe et un verdier d’Europe se fait voir dans un arbre ainsi qu’un joli bouvreuil pivoine mâle. Puis nous voyons 5 poules d’eau sur la rivière avranchinaise. Nous longions le reste de la Sée en espérant voir le chevalier cul blanc. Malheureusement, il ne s’est pas montré.
Faucon crécerelle
    En repartant du champs, nous croisons des mésanges bleues. Puis, un roitelet (huppé ou triple bandeau) crie mais ne se montre pas. Dommage !!! Enfin, une surprise se fait apercevoir. 9 mésanges à longue queue volent de part en part et notamment sur des fils téléphoniques.
Mésange à longue queue
    Chacun de nous regagne la gare (accompagné de nos fidèles compagnons ailés) avant de partir vers nos foyers.
Mésange bleue



Rouge gorge familier

Le moineau domestique
l’accenteur mouchet
le troglodyte mignon
le merle noir
l'étourneau sansonnet
Grive musicienne
le pigeon ramier
la buse variable
le corneille noire
le goéland argenté
le pipit farlouse
le vanneau huppé
la grive musicienne
la grive mauvis
le grand cormoran
la mésange charbonnière
le chardonneret élégant
la mouette rieuse
la grive draine
la fauvette à tête noire
le héron cendré
le faisan de Colchide
le grèbe castagneux
l’alouette des champs
la pie bavarde
la bergeronnette grise (ou de Yarell)
le verdier d’Europe
le bouvreuil pivoine
la poule d’eau
la mésange bleue
le roitelet sp (huppé ou triple bandeau)
la mésange à longue queue
le faucon crécerelle
le corbeau freux
le choucas des tours
le rougegorge familier
le pouillot véloce

Et encore quelques photos :

Mésange charbonnière
Chardonneret élégant
Corbeau freux et pigeon ramier
Un grand cormoran s'est posé dans un arbre.
L'oeil de la mésange à longue queue ...









dimanche 9 décembre 2018

Saint-Hilaire, les étangs du Prieuré

     Ce dimanche 9 décembre, nous sommes 8 personnes, venues aux étangs près de l’église de Saint Hilaire malgré pluie, vent et froid.
     Nous démarrons notre visite depuis la rue Thomas Riffaudière d’où l’on a une vue globale des étangs. Nous croisons un pigeon ramier affairé dans la pelouse puis un cygne mangeant de l’herbe un peu plus bas. Tout en descendant vers la  partie la plus large de l’étang, où nagent des mouettes rieuses, deux grands cormorans s’envolent de l'îlot central. 2 autres s’y attardent. Un pipit farlouse nous survole en criant son célèbre “pit pit”. Une corneille crie au loin. Des canards colverts rigolent de nous tout en nageant. Deux bergeronnettes grises passent au dessus de nous pour atterrir un peu plus loin. Une poule d’eau se trouve aussi sur l'îlot central. En nous dirigeant vers la partie plus étroite de l’étang, nous entendons les cris de pinsons des arbres.


     Nous dépassons le pont et nous longeons l’Airon (rivière alimentant l’étang). Une bande de cinq mésanges à longue queue déambule sur une rive d’arbre en arbre. Ensuite, dans notre dos, dans l’aulne près du pont, un groupe de chardonnerets élégants virevolte tout en criant. En continuant, un merle vole près de nous et un roitelet triple bandeau atterrit sur un arbrisseau de la berge mais s’envole tout de suite.

     Nous arrivons dans la partie bocagère près d’une maison  avec un étage. Là, nous entendons le rougegorge et l’accenteur. Puis le verdier se dévoile. Soudain, deux petits oiseaux se posent brièvement sur l’un des peupliers avant de gagner  le suivant. Ce sont deux grimpereaux des jardins. Un bruit de pierre s'entrechoquant révèle une fauvette à tête noire.

     Maintenant,  nous longeons l’Airon. Une grive draine se fait entendre dans les peupliers, Nous la voyons s’y poser.  Un héron cendré marche de façon élégante dans le pré face aux étangs. Encore une ronde de de mésanges à longue queue parmi les arbres de la rive. Un merle traverse devant nous. Une bande de chardonnerets élégants nous survole en criant. Des choucas passent au loin.

     Nous suivons le chemin sans aller jusqu’au barrage et nous rejoignons la rivière. Puis, nous suivons le bord de l’étang. Un goéland argenté se trouve sur l'îlot parmi 13 grands cormorans, en train de sécher sur les piquets en partie immergée, côté église. Et encore la  poule d’eau qui nous paraît énorme. En remontant vers notre point de départ, des bergeronnettes de Yarel nous accompagnent.

Liste des espèces:
Pigeon ramier
Cygne tuberculé
Grand cormoran
pipit farlouse
Mouette rieuse
Corneille noire
Canard colvert
Bergeronnette grise
Poule d’eau
Pinson des arbres
Mésange à longue queue
Chardonneret élégant
Merle noir
Roitelet triple bandeau
Choucas des tours
Rougegorge familier
Accenteur mouchet
Troglodyte mignon
Verdier d'Europe
Fauvette à tête noire
Grive draine
Héron cendré
goéland argenté
Bergeronnette de Yarrell

dimanche 18 novembre 2018

A Saint-Hilaire

          Sortie ornithologique à Saint-Hilaire

    Dimanche 18 novembre, le Groupe ornithologique normand avait donné rendez-vous aux amateurs d’oiseaux sauvages à St Hilaire. Au départ vers Miron, 17 participants étaient réunis dont une moitié de Saint-Hilairiens. L’un d’eux fut particulièrement mis à l’honneur : Monsieur Gautier fut reconnu comme le 3 000e participant aux sorties du Sud manche, et ce en 20 ans après 205 dates de rencontres sur le terrain ! Un petit lot de cadeaux lui fut offert en souvenir.

    Au cours du périple de 2 heures dans la vallée de l’Airon, sous un soleil magnifique,  pas moins de 32 espèces ont été reconnues au passage du groupe. Au départ, depuis le parking d’une grande surface commerciale, le paysage temporaire des zones en voie d’urbanisation a fourni son lot d’espèces typiques des paysages sans arbres : le traquet pâtre, le pipit farlouse, le faucon crécerelle ne sont pas des oiseaux du bocage traditionnel.

     Plus loin, certaines espèces ont plus particulièrement attiré l’attention du groupe. C’est le cas de la sittelle torchepot, passereau devenu relativement rare en bocage. Cet oiseau a besoin des vieux arbres à cavités pour nicher et le remembrement l’a privé des nombreux vieux arbres du bocage du siècle dernier. Ici, la vallée de l’Airon par Miron a conservé un beau maillage de bois sur les pentes où la sittelle se sent chez elle, tout comme le pic épeiche ou le grimpereau, tous très liés aux  vieilles écorces où ils chassent.

    Plus triste, le constat du manque de merles en particulier a été vérifié : en 2 heures, seulement 2 merles et une mésange bleue ont été notés, ces espèces ayant en commun d’avoir été très impactées par le virus Usutu qui a décimé certaines espèces au cours des étés précédents.

Vol local et vallée
Labours, friches urbanisées
Bocage, prairies, bois
Goéland argenté (57)
Mouette rieuse (6)
Grand cormoran (1)
Héron cendré (1)
Vanneau huppé (3)
Faucon crécerelle (2)
Pipit farlouse (2)
Traquet pâtre ou tarier pâtre (1)
Alouette des champs (1)
Grive mauvis (50)
Pigeon ramier (11)
Etourneau (9)
Rouge-gorge (4 dont 1 chanteur)
Pie (4)
Pinson des arbres (4)
Troglodyte (1)
Accenteur (1, chanteur)
Mésange à longue queue (1)
Sittelle (1)

(X) : nombre d’individus en 30 min (première demi-heure en milieu pour partie modifié par la zone commerciale, parcelles de cultures sans haies puis bocage à prairies)
Les effectifs notés en 2 h sont beaucoup plus importants pour l’alouette des champs par exemple. Les pigeons ramiers volent haut et pour cause : le dimanche matin, jour de chasse, est « dangereux » !
Certaines espèces sont propres à plusieurs habitats : le moineau domestique circule entre ferme et champs, le héron cendré vu en vol dans la vallée de l’Airon peut aussi bien se nourrir sur la rivière que sur les prairies où il capture les rongeurs, etc.
La dernière partie du trajet au contact des bois des pentes, apporte quelques espèces typiques : outre la sittelle, le pic épeiche, le grimpereau des jardins, la mésange à longue queue... Un roncier abrite un couple de fauvettes à tête noire, espèce migratrice dont l’hivernage dispersé est moins fréquent que celui du pouillot véloce qui sera aussi entendu (dont un dans une parcelle de « moutarde », habitat fréquent en hiver ;
Le merle n’aura donné lieu qu’à 2 contacts en 2 heures, la mésange bleue 1 seul contact. (Voir commentaire en résumé.)

Merci à Francine Potier de nous avoir proposé ce parcours original !

Un Goéland argenté
Un Pinson des arbres
Un Vanneau huppé
Une Corneille noire
Un Traquet pâtre
Le faucon crécerelle
Le choucas des tours
La pie bavarde
Le pipit farlouse
Les grives mauvis (dans un champs près du départ)
Les pigeons ramiers
L'alouette des champs
Le rouge-gorge familier
Le moineaux domestiques
Le verdier d'Europe
Les étourneaux sansonnets
L'accenteur mouchet
Le pouillot véloce
Le corbeau freux
Le grand cormoran
Le troglodyte mignon
La mésange charbonnière
La sittelle torchepot
La mésange à longue queue
Le pic épeiche
Le grimpereau des jardins
Une grive musicienne
Une grive draine
Le merle noir
Un héron Cendré
Un couple de fauvettes à tête noire
Des roitelets
Des bergeronnettes


                             Le 3 000e participant aux sorties du Sud Manche !
    Depuis novembre 1999, nous proposons des sorties aux adhérents et non adhérents du Sud Manche, actuellement à raison de 10 dates par an, souvent plus avec quelques « extras ». À ce jour, au moins 205 sorties ont eu lieu (en fait plus si l’on tient compte des sorties comprises dans les animations concertées de printemps durant 10 ans !)

    La participation fut très variable (de 2 – c’est à dire les 2 animateurs coincés dans la voiture en attendant que la pluie cesse... -) à plus de 30 personnes (7 fois), souvent au bois d’Ardennes, mais aussi en des circonstances particulières (par exemple à Tirepied pour la visite de l’écoparc à ses débuts.) Le bois d’Ardennes et Gisors furent aussi le théâtre de sorties animées puisqu’il fallut convaincre les chasseurs venus perturber nos sorties que nous étions bien plus gentils qu’eux !
Monsieur Gautier, habitant Saint-Hilaire-du-Harcouet, professeur de SVT en retraite fut donc ce dimanche 18 novembre « notre » 3 000e participant. Nous lui avons remis de la part du GONm divers cadeaux (livres, cidre bio du refuge du Mesnil-Adelée, caramels du refuge bio de Vains), le tout dans un cageot rare, une édition limitée de l’entreprise spécialisée Blanchet décorée d’oiseaux de mer !
Cette petite manifestation sans prétention sert aussi le GONm : nous ne sommes pas des professionnels de la communication, savoir collaborer avec la presse locale résulte d’un long « apprentissage »...


dimanche 14 octobre 2018

Avranches, un chemin autour du parcours de santé

Dimanche 14 octobre 2018 : à partir du parcours de santé

    Malgré l’annonce la veille d’une matinée désagréable, nous étions 19 optimistes au rendez-vous, et nous avons eu raison, bravant tout au plus quelques gouttes de pluie au cours de cette sortie par temps très doux...

    Les pinsons des arbres en migration ont défilé sur nos têtes vers le sud-est toute la matinée, de même que quelques grives (musiciennes essentiellement ?) ; mais globalement, assez peu d’oiseaux à se mettre sous la molette. En deux heures, un seul contact avec le merle et l’accenteur ! Pour le premier, on peut être certain que l’effet de l’épidémie de virus Usutu doit avoir impacté l’espèce même si nous n’avons pas cherché les cadavres.

    Au total quand même 28 espèces. Un comptage au cours de la première demi-heure donne l’avantage au rouge-gorge : 11 contacts dont 10 chanteurs (probablement beaucoup plus si nous avions été silencieux  pour détecter les cris.) D’autres groupes à noter : environ 40 pigeons ramiers se nourrissant en groupe sur la prairie. Ce sont les ramiers urbains d’Avranches venant ensemble « pâturer » depuis la ville, comme les choucas présents aussi. En vol, 4 grandes aigrettes quittent la baie.

4 grandes aigrettes se hâtent lentement.
    Autre groupe remarquable, entre 15 et 20 moineaux domestiques sont groupés sur un massif de « plantes vertes » du lycée. C’est en réalité une plate-bande en cours d’aménagement qui est colonisée par des plantes sauvages dites « pionnières » ou « adventices » : chénopode, panic, amarante, renouée, laiteron, etc. Au moins une douzaine d’espèces sauvages en quelques mètres carré qui ont toutes en commun de pousser vite (elles occupent toujours des stades intermédiaires « instables » qui ne vont pas durer !) et donc de fleurir vite et de porter des graines rapidement. Grosse attraction pour les oiseaux granivores ! Les moineaux du quartier sont là pour se nourrir, observation non négligeable : cette espèce comme beaucoup d’autres granivore est en net déclin partout en France comme ailleurs en Europe. Il faudrait pouvoir convaincre les jardiniers responsables du lieu que leur pratique de « laisser faire » vaut de l’or et que l’esthétique qu’on leur a appris n’est pas porteuse de vie sauvage.
Les plantes pionnières fournissent rapidement des graines.


    Observation de saison, le lierre est encore en fleur. On aurait dû y voir des papillons, des abeilles. Ce sont surtout les frelons asiatiques qui font la loi. Deux nids élevés sont repérés au cours de la sortie.

Les fleurs du lierre attirent les butineurs qui attirent les frelons ...
    Le chemin du Bois Guérin est toujours aussi intéressant, un botaniste y trouverait bien du plaisir. On peut imaginer que déjà du temps où Edouard Le Héricher habitait le parc du Bois Guérin au 19e siècle, ce célèbre botaniste local passait près de vieilles souches d’aubépines qui sont encore là.

Le nid de papier du frelon asiatique.
    Nous nous sommes extasiés sous le même très vieux tilleul (dit « à petites feuilles ») que lui. Étonnant chemin où se croisent le Fragon petit houx, symbole de très vieille haie à ambiance forestière, et l’ailante qui fit les beaux jours de l’élevage du « ver à soie » de l’ailante et des alignements décoratifs du 19e siècle...
Corbeaux freux

Listes des oiseaux observés :
  1. La sittelle torchepot
  2. Le choucas des tours
  3. La corneille noire
  4. Le rouge gorge familier
    Choucas des tours
  5. Le geai des chênes
  6. Le pigeon ramier
  7. La grive musicienne
  8. La mésange bleue
  9. Le chardonneret élégant
  10. Le grimpereau des jardins
  11. La mésange charbonnière
  12. Le pinson des arbres
  13. La pie bavarde
  14. Le pic épeiche
  15. Le pic vert
  16. Le pouillot véloce
  17. La tourterelle turque
  18. Le merle noir
  19. La grande aigrette
  20. Le faucon  crécerelle
  21. Le bouvreuil pivoine
  22. L'étourneau sansonnet
  23. Le corbeau freux
  24. L'accenteur mouchet
  25. Le moineau domestique
  26. La bergeronnette grise
  27. Le troglodyte mignon
  28. La mésange noire (1 cri)

Texte : Jean Collette
liste : Sébastien Crase
photos : Yvonnic Salmon, Jean Collette

Geai des chênes

Prochaines sorties et animations :
ST-HILAIRE-du-HARCOUET (50) : Un chemin entre rivières, bois et bocage.
dimanche 18 novembre, rdv à 9h30 parking Lidl route de Paris. (coordonnées géographiques : 48.5658415 -1.0673792)
Au cours de cette balade, vous découvrirez l’avifaune d’un chemin et comment elle évolue.
 

Covoiturage jardin des plantes d'Avranches à 9h
Contact : Francine Pottier 02 33 49 40 61
Sans réservation


AVRANCHES (50) : Entre herbus et faubourgs
dimanche 16 décembre, rdv à 9h30 Avranches gare SNCF
Vous découvrirez les différentes espèces d’oiseaux, entre herbus et faubourgs;

Contact : Luc Loison au 02 33 58 11 78
Sans réservation

Mais aussi :
Café ornitho
mercredi 5 décembre à 20h30
Avranches salle du Foyer Bindel, place d'Estouteville
tel : 02 33 49 65 88
Contact : Thierry Grandguillot 02 33 69 39 16


dimanche 16 septembre 2018

Le Val Saint Père

SORTIE SUR LES HERBUS DU VAL SAINT PERE LE 16/09/2018

Mouette rieuse, aigrette garzette, corneille noire.

    Après la trêve estivale nous étions 10 pour la reprise de nos sorties mensuelles en Avranchin.
Au village de Bouillé, les herbus s’étendent maintenant sur une grande surface et ils sont rarement recouverts par la mer tant le niveau du sol s’est élevé suite aux apports réguliers de sédiments par les marées.

Une petite zone n'a pas été fauchée cette année.
    Il faut maintenant des coefficients au minimum de 115 ou bien des gros coups de vents pour qu’ils soient recouverts. Cet atterrissement se traduit par l’envahissement du chiendent maritime qui est maintenant fauché chaque année par les agriculteurs riverains pour faire du fourrage. Cette évolution n’est pas sans conséquence sur la biodiversité de ce milieu qui servait de refuge à plusieurs espèces d’oiseaux tels que l’alouette des champs, le pipit farlouse et la bergeronnette flavéole. Ces espèces sont maintenant en nette diminution sur cette zone.

    Au cours de notre sortie plusieurs espèces de rapaces ont été observées parmi lesquelles au moins 6 buses variables, 2 faucons crécerelles et 1 balbuzard pêcheur. Ces derniers fréquentent principalement les herbus de Marcey les Grèves et Vains car ceux-ci sont délimités par de nombreuses clôtures dont les piquets servent de perchoirs pour guetter des proies ou tout simplement se reposer.

    Le balbuzard pêcheur a été observé assez loin sur un poteau vers le sud-ouest en direction de Huisnes sur Mer. D’une longueur de 52 à 60 cm et d’une envergure de 1,5 à 1,60 m, il est spécialisé dans la capture du poisson, il est régulièrement observé chez nous au cours des mois d’août et septembre en route vers ses quartiers d’hiver africain.

Cette buse mue : les plumes manquantes sont symétriques.
    Le mois de septembre est marqué par la migration des passereaux, ainsi au cours de la matinée nous avons vu passer quelques dizaines d’hirondelles rustiques et quelques hirondelles de fenêtre. Ces espèces insectivores se reproduisent dans une grande partie de l’Europe et hivernent en Afrique.

Grand cormoran
    Autre migrateur observé : le traquet motteux, facile à reconnaître car il fréquente les milieux ouverts et son croupion blanc est très visible en vol. Autrefois ce traquet nichait dans nos contrées mais ce n’est plus le cas actuellement.
Le goéland cendré est le second à droite.

    Au bord de la Sée, dont l’estuaire se réduit de plus en plus, une cinquantaine de mouettes rieuses et quelques goélands cendrés stationnent. Un chevalier gambette a été entendu : « tchui-hu » puissant sifflement, tandis que son cousin le guignette plus petit a été observé traversant d’un vol rasant le fleuve.

    Sur l’eau, 3 canards se sont posés, leur petite taille fait aussitôt penser à des sarcelles, mais il faut un examen approfondi pour identifier la sarcelle d’été, visiteuse d’été peu commune dans le secteur. D’une taille de 37 à 47 cm, les femelles et les juvéniles se reconnaissent à l’absence de miroir vert sur l’aile contrairement à sa cousine la sarcelle d’hiver.

    Au cours de la matinée un grand cormoran nous a survolé en direction de la baie du Mt St Michel, alors que 9 goélands argentés juvéniles quittent la baie pour aller se nourrir au centre d’enfouissement des déchets d’Isigny le Buat distant d’une quinzaine de kilomètres. Quelle évolution pour ces oiseaux marins !

Les nombreux chardons témoignent de l'atterrissement.
    Sur les herbus, les espèces sédentaires sont bien discrètes, quelques alouettes des champs, pipits farlouses mais hélas ces espèces sont en grande diminution dans la zone. Près d’une filante aux bords non fauchés, 3 cisticoles des joncs sont présentes. Cette petite fauvette d’origine méditerranéenne mesure 10/11 cm, son plumage brun sableux fortement rayé n’est pas facile à voir mais souvent elle se repère à ses cris « tchipp » émis régulièrement. Lors de l’épisode neigeux de mars 2013 elle avait été anéantie.

Derrière la buse, les gardeboeufs.
    Sur l’herbu de Vains, de l’autre côté de la Sée, nous avons observés 3 hérons gardeboeufs autour de bovins ainsi que 2 hérons cendrés.

Sarcelles d'été et buse.
    De retour au village de Bouillé, nous retrouvons les espèces communes : le rouge gorge, le pigeon ramier, la tourterelle turque qui sont les seuls chanteurs à cette saison, le moineau domestique, l’étourneau sansonnet, le pinson des arbres et le merle noir. Ce turdidé, normalement très commun, est en grande diminution dans le Sud-Manche à cause du virus « usutu » qui s’est propagé cet été, tuant un grand nombre d’oiseaux.

Au total, 29 espèces ont été vues ou entendues au cours de cette sortie :

    le corbeau freux
    le rouge-gorge familier
Hérons cendrés.

    le pigeon ramier
    le merle noir
    l’étourneau sansonnet
    la corneille noire
    le moineau domestique
    la tourterelle turque
    la mouette rieuse
    le pinson des arbres
    le pipit farlouse
    la buse variable
    l'aigrette garzette
    l'hirondelle rustique
    l’hirondelle de fenêtre
    le balbuzard pêcheur
    le hérons cendré
    le faucon crécerelle
    le goéland argenté
    le vanneau huppé (3 ou 4)
    le grand cormoran
    le héron gardeboeufs
    le traquets motteux
    la sarcelle d'été
    le chevalier gambette
    le goéland cendré
    le chevalier guignette
    la cisticole des joncs
    l'alouette des champs

Compte-rendu : Luc Loison
Liste établie par Sébastien Crase
Photos : Thierry Grandguillot


Prochains rendez-vous le 30/9 à St Hilaire du Harcouët,
le 3 octobre au foyer Bindel à Avranches à 20h30 pour le café ornitho,
et le 14 octobre au parcours santé d’Avranches.

L'aster maritime fleurit en fin d'été.

dimanche 24 juin 2018

Tanis : à la recherche du loriot

    24 personnes étaient au rendez-vous, ce dimanche 24 juin 2018 près de l’église de Tanis pour cette dernière sortie avant la trêve estivale
    Dans le bourg, le rougequeue noir chantait sur le clocher de l’église, plusieurs hirondelles de fenêtre gazouillaient au-dessus de nous, preuve que l’espèce niche dans cette petite commune rurale.
Après quelques minutes nous avons repris les voitures pour nous rendre à la Lieutière à Servon, distant de 3 km environ.
    Ce lieu-dit est une zone humide encore très boisée avec 2 peupleraies, composée essentiellement de pâturages. C’est le genre de milieu que l’on souhaiterait voir en plus grand nombre, rappelant le bocage existant jusqu’aux années 60 /70 avant les remembrements destructeurs.

    Peu après avoir quitté le parking, nous avons entendu la fauvette des jardins reconnaissable à son chant composé de strophes de 3 à 8 secondes et de sons rapides assez graves. Cette fauvette, visiteuse d’été, n’est plus très commune dans l’Avranchin et difficile à observer.
Le discret gobemouche gris a été entendu, sans être observé, il est très bavard mais son cri « tsi » est peu audible.
    Dans les arbres et les buissons, nous avons identifié plusieurs oiseaux communs tels que le troglodyte mignon, le pouillot véloce, le pinson des arbres, le rougegorge familier, l’accenteur mouchet, le merle noir, les grives musicienne et draine, également la sitelle torchepot beaucoup plus rare  qui a besoin de grandes surfaces boisées avec des vieux arbres.
Le ruisesau de la Dufresnière, transparent.

    Pour nous rappeler que nous étions dans une zone humide, une aigrette garzette a été vue en vol et une poule d’eau entendue.
    Deux rapaces, la buse variable et l’épervier d’Europe étaient également au rendez-vous
Pendant notre circuit dans la zone, le loriot d’Europe n’a pas été très locace, juste quelques cris de la femelle et une bribe de chant. Sans doute n’y a-t-il qu’un couple à la Lieutière aussi le mâle n’a pas besoin de chanter beaucoup pour signaler sa présence sur son territoire et se signaler aux autres mâles.
Au bout du chemin, un lièvre aux aguets.

    Un peu déçu, Paulo nous propose de nous rendre à la Cagerie sur la commune de Tanis où l’espèce est également présente et chante ce matin là.
    Dès notre arrivée, nous entendons 2 chanteurs qui se répondent. Le loriot d’Europe appartient à la famille des oriolidés dont il est le seul représentant en Europe. D’une taille de 22 à 25 cm, c’est un oiseau très discret qui vit dans la frondaison des arbres aussi malgré les couleurs vives du mâle il est difficile à voir.
    Le loriot d’Europe arrive dans nos contrées dans les derniers jours du mois d’avril et des migrateurs sont repérés jusqu’à la mi juin, quelques couples nichent dans les peupleraies et les bois humides tels que le bois Dardennes  à Ducey. Dans l’Avranchin il est rare, mais un peu plus commun autour de Pontorson. Le mâle chante dès son arrivée, même au cours de sa migration prénuptiale, jusqu’à la fin du mois de juin. Le chant est un fort et joli sifflement flûté « didelio » facilement identifiable ...
    Il nous quitte discrètement au cours du mois d’août pour hiverner en Afrique tropicale.
Notre arrêt a attiré l’attention du propriétaire de la maison devant laquelle nous nous sommes stationnés dans le village de la Cagerie. Ce monsieur était étonné que nous soyons aussi nombreux pour voir cet oiseau qu’il voit régulièrement et pensait qu’il était commun.
Au total, 32 espèces d’oiseaux ont été observées au cours de cette sortie

Merci à Paulo Sanson de nous avoir organisé cette  sympathique sortie.

Liste des oiseaux observés :

    dans le bourg
        le moineau domestique
        l'hirondelle de fenêtre
        le rougequeue noir
    dans le parcours
        la grive musicienne
        le gobemouche gris
        la pie bavarde
        le pinson des arbres
        la fauvette des jardins
        la corneille noire
        la grive draine
        le martinet noir
        le pigeon ramier
        la sittelle torchepot
        la mésange bleue
        le faisan de Colchide
        le pouillot véloce
        le troglodyte mignon
        le merle noir
        l'accenteur mouchet
        la fauvette à tête noire
        le coucou gris
        le grimpereau des jardins
        la poule d'eau
        l'aigrette gazette
        l'hirondelle rustique
        l’épervier d'Europe
        un lièvre
        le loriot (cri + chants)
        la buse variable
        le pic épeiche
        le rougegeorge familier
    Dans le dernier village
        2 loriots (chant)
        l'étourneau Sansonnet
        le chardonneret élégant


Texte : Luc Loison
Liste : Sébastien Crase
Photos : Thierry Grandguillot

Prochain rendez-vous :  le Café Ornitho le mercredi 11 juillet à 20h30
à Avranches, salle Bindel, place d'Estouteville.
Pour bavarder oiseaux ...

Les "sorties en Avranchin" ne reprennent qu'en septembre : 
Les oiseaux des herbus du Val Saint Père
le 16 septembre à 9h,
rdv dans le virage près de l'aérodrome, au village de Bouillé.

Mais durant l'été, plusieurs animations sont proposées à Carolles,
Les richesses naturelles des falaises
les 18 et 25 juillet, les 8 et 22 août
rdv à 10h au parking de la cabane Vauban