dimanche 13 octobre 2019

Vallée de la Bourdonnière

Saint Martin des Champs, la vallée de la Bourdonnière, 
le dimanche 13 octobre 2019

    La vallée de la Bourdonnière est acquise par la commune et couverte au public depuis décembre 2013. Il s'agit d'un refuge de nature, suivi par le GONm. L'intérêt du site qui n'a jamais fait l'objet de cultures avec intrants se trouve dans la fragmentation en plusieurs parcelles bordées de haies dans lesquelles on rencontre des arbres très âgés. Les châtaigniers en particulier sont nombreux. Bien souvent, ils ont subi des tailles sévères en têtards, en ragoles. Souvent creux, ils peuvent abriter une grande variété d'insectes, d'oiseaux. Mais, s'ils ne sont plus taillés, les branches, fixées sur un tronc fragile, peuvent en devenant trop lourdes provoquer un éclatement à leur point d'attache.

    De jeunes arbres, plantés ces dernières années, se préparent à prendre le relais.

    Les 14 participants à notre sortie ont pu exercer leur ouïe : les oiseaux ont été peu visibles !

    Le rouge-gorge (même pas vu !) est l'un des seuls à chanter, à cette saison. Composé de phrases toutes différentes dont chacune commence par un sifflement aigu, le chant est utilisé à l'automne et en hiver par les mâles comme par les femelles, car chacun s'assure un territoire d'hivernage. Le cri est formé de "tic" nerveux.

    Le troglodyte mignon (par vu non plus !), toujours entendu près du sol ou à faible hauteur, a surtout crié : une trille serrée, nerveuse, proche de celle du rouge-gorge.. Quelques chants, incomplets, par exemple celui entendu tout en bas de la vallée, pourraient venir de jeunes de l'année.

    Le merle noir, aperçu, nous a fait entendre son cri d'alarme. Il fait partie des oiseaux dont les effectifs ont très fortement diminué depuis 2 ans.

    Le choucas des tours, la corneille noire, le corbeau freux ont été régulièrement vus au cours de la matinée, mais seule la corneille noire occupe la vallée pour se nourrir. Elle est observée près des parkings, arpentant la grande pelouse à la recherche de tout ce que cette omnivore peut trouver.

Corneille noire sur fond de ciel gris, très gris.

    Le pouillot véloce est majoritairement migrateur en Normandie, mais quelques individus restent en hiver, de préférence près des cours d'eau où ils continuent à trouver des insectes. Sera-ce le cas des deux pouillots entendus dans les saules, à mi-vallée ? Il faudra revenir pour le vérifier.

à l'écoute du pouillot

    Le pinson des arbres nous montre deux comportements : certains volent au-dessus des arbres vers le sud-ouest. Peu nombreux, ce sont des migrateurs qui viennent de survoler la colline d'Avranches et continuent leur voyage vers le sud de la France, l'Espagne.
D'autres gardent une activité très locale, ne se déplaçant que sur une courte distance. Ils sont sédentaires, mais ne défendront un territoire qu'en mars prochain.

La vesse de loup épineuse.

    Le geai des chênes nous a permis une observation prolongée dans le champ voisin.

    Nous avons fait un détour pour visiter le village des blaireaux, constitué de plusieurs terriers aux nombreuses entrées. Mais cette année, l'activité semble réduite : peu de terre fraîchement remuée, peu de traces récentes. La blaireautière est occupée, mais par un nombre réduit d'individus.

Un terrier fraîchement terrassé.

    En tout, 18 espèces, c'est peu pour une matinée. Nous retrouvons les voitures juste au moment où les pluies annoncées commencent !

    le corbeau freux
    la corneille noire
    le rouge-gorge
    le merle noir
    le troglodyte mignon
En bas de la vallée.

    le choucas des tours
    le pouillot véloce
    le pic vert
    le pinson des arbres
    la mésange charbonnière
    la mésange bleue
    le pigeon ramier
    la pie bavarde
    l'aigrette garzette (en vol)
    le pipit farlouse
    le geai des chênes
    le pic épeiche
    la buse variable



Texte : Thierry Grandguillot
Liste : Sébastien Crase
Photos : Thierry Grandguillot