dimanche 29 avril 2018

Saint-Hilaire, les étangs du Prieuré


     Petit temps couvert frisquet et horaire matinal... Nous serons tout de même 7 à profiter de la matinée avant l’arrivée de la pluie. À 8h30, les pêcheurs sont déjà nombreux sur les rives des étangs (mais aucun sur celles de l’Airon ) mais le dérangement est mineur pour les passereaux. Sur les pelouses tondues, merles et étourneaux s’affairent : il faut chasser pour nourrir des jeunes encore au nid. Les étourneaux sont plutôt spécialisés sur les larves de tipules, ces moustiques à grandes pattes de l’été.

     Une grive musicienne nous fera une démonstration de découpage de ver de terre en bonne et due forme, technique efficace. Parmi les faits marquants, la migration des hirondelles chassant au passage sur les étangs est nette. Notre décompte ne prend en compte que le maximum vu simultanément (26 ensemble) mais il est presque certain que les individus se succèdent au cours de nos deux heures de présence. Sur les 3 espèces, les rustiques sont de loin les plus nombreuses, mais au moins une hirondelle de fenêtre et une de rivage sont aussi présentes et trois martinets donnent un avant goût d’été. Cette concentration de passereaux a attiré l’épervier venu capturer une proie, les cris d’inquiétude ne cessant que lorsqu’il repart avec sa proie dans les serres. C’est un mâle chassant pour le compte de la femelle qui couve, à laquelle il va transmettre la nourriture du côté du nid peut-être à 1 km de là.
Cygne tuberculé
     Les nicheurs précoces se taisent : pas de rouge-gorge (il aurait fallu être à l’écoute à 6 h !), pas de chant de pinson, par contre pouillots véloces et fauvettes à tête noires sont bavards. Hôte le plus remarquable car disséminé en bocage, le pic épeichette chante brièvement dans les grands peupliers. Coïncidence, il a déjà été noté il y a un an le 20 avril ! Le paysage lui convient donc bien : il doit trouver des arbres porteurs de branches mortes pour creuser son nid et chasser sous les écorces.
Cavité sur le tronc d'un chêne têtard.
    Parmi les 26 espèces notées ce jour, une nouvelle, le roitelet huppé qui chante dans les résineux en bordure dans le parc voisin. Au total en 17 relevés depuis mars 2016, 53 espèces ont déjà été observées. 
Prairie à cardamine des prés.
    Les pelouses sont tondues sur la partie parc depuis le dernier passage le 13 avril, mais la prairie est restée en place pour l’instant le long de la rivière et dans l’arboretum. Magnifique prairie à cardamine des prés : la météo n’était pas favorable mais c’est un habitat de qualité pour la ponte d’un papillon, l’Aurore, dont la femelle recherche spécifiquement cette plante. Le joyau botanique, la lathrée clandestine est repérée, toujours en place.


Liste des oiseaux observés :
  1. le cygne tuberculé
  2. le pic vert
  3. l'hirondelle rustique
  4. l’étourneau sansonnet
  5. le merle noir
  6. le pinson des arbres
  7. le pouillot véloce
  8. le canard colvert
  9. le pigeon ramier
  10. le martinet noir
  11. le chardonneret élégant
  12. le troglodyte mignon
  13. la fauvette à tête noire
  14. la grive musicienne
  15. le choucas des tours
  16. le verdier d'Europe
    Carex sur les rives des étangs.
  17. la mésange bleue
  18. le grimpereau des jardins
  19. la mésange charbonnière
  20. la tourterelle turque
  21. la corneille noire
  22. la poule d'eau
  23. le pic épeichette
  24. la mésange à longue queue
  25. l’épervier d'Europe
  26. l'hirondelle de rivage
  27. le roitelet huppé
  28. l'hirondelle de fenêtre.
Compte-rendu : Jean Collette
Liste : Sébastien Crase
Photos : Claude Ruault, Sébastien Crase


Prochaines sorties :

Mercredi 9 mai, café ornitho
échanges un peu informels autour de quelques photos.
RDV à 20h30 au foyer Commandant Bindel, place d'Estouteville, Avranches

Dimanche 13 mai, à Saint Ovin.
Sortie à la recherche de l'alouette lulu
RDV à 9h au parking de la salle des fêtes de Saint Ovin

Dimanche 27 mai à Husson.
Sortie refuge et remembrement.
RDV à 9h30 au carrefour de la RD 32, le Teilleul vers Mortain.

dimanche 15 avril 2018

Le parc du château de Chantore, Bacilly


    Le site était prometteur : 29 participants sont au rendez-vous malgré la petite pluie intermittente... Accueillis par les propriétaires Messieurs de Goiburu et Legal qui nous accompagnent et enrichissent la visite de leurs commentaires, nous nous arrêtons souvent  devant le paysage riche de ses échappées sur le château ou les cascades des plans d’eau.

    La découverte des vieux arbres riches en cavités est sans aucun doute le fait marquant de la visite. La rare observation des loges elliptiques creusées par le pic noir dans les gros hêtres, puis le chant et l’oiseau en vol sont bien en accord avec ce vieux boisement. Ce sont des indices sérieux de reproduction locale pour l’espèce dans le cadre de l’enquête atlas des nicheurs en cours. La présence de cette espèce forestière dans un environnement bocager par ailleurs banal est une donnée valorisante pour les propriétaires. Il faut imaginer que le couple de pic noir circule forcément largement au delà des limites du parc (son territoire varie de 300 à 400 ha), mais c’est là qu’il a toutes les chances de nicher ce printemps.

En haut à gauche, ovale, l'entrée de la loge d'un pic noir.
    Parmi les autres espèces, la sittelle bien présente, le grimpereau des jardins, le pouillot véloce, le rouge-gorge, la grive draine, la fauvette à tête noire, etc. animent la sortie. Étonnamment peu de contacts avec le pinson des arbres... Météo en cause ? Les sous-bois riches en arbustes à feuillage persistant et les résineux imposants retiennent les deux roitelets,  très discrets.

Pas facile à voir, le roitelet huppé !
    Les allées juste boueuses à point gardent la trace de quelques mammifères. Nous reconnaissons les empreintes du blaireau, du chevreuil et du sanglier en particulier.

Deux pinces un peu écartées, un ergot qui marque parfois : le sanglier.

Le blaireau marche : la patte arrière, plus ronde,
s'est posée un peu en arrière de la patte avant.
On voit même la trace des griffes avant.
 Si le parc fut créé avec un objectif paysager et esthétique, l’habitat, pour la partie arborée, est au sens écologique un boisement mixte (feuillus et résineux mêlés) âgé. Imaginons ce que serait notre bocage si les haies conservaient aussi une partie de leurs arbres jusqu’à des âges avancés...

Rougegorge : un poste de chant souvent utilisé ...

    Nous remercions Messieurs Legal et de Goiburu d’avoir accepté que leur parc intègre le réseau des refuges du GONm suite aux démarches de notre collègue Christophe Rodier. Une façon de les remercier serait par exemple de participer à un chantier de remise en état du parc, tâche en cours mais à poursuivre.  Marie Bahuaud  se propose de coordonner une action en ce sens.











Le geai des chênes




 Liste des oiseaux observés ce matin :
    la grive musicienne
    le pic vert
    la mésange charbonnière
    la sittelle torchepot
    l'accenteur mouchet
    le rouge-gorge familier
    la grive draine
    le pouillot véloce
    l'oie à tête barrée
    le geai des chênes
    le grimpereau des jardins    le pinson des arbres
    les roitelets triple bandeau et huppés
    la tourterelle turque
    le pigeon ramier
    le héron cendré
    le troglodyte mignon
    la corneille noire
    le cygne tuberculé
    le pic noir(chant + tambourinage)
    le choucas des tours
    la bergeronnette des ruisseaux
    le pic épeiche


Le pouillot véloce.
Tout proche du refuge, le héron cendré.
Mésange bleue
La sittelle chante.
Le méloé, dont les larves parasitent les abeilles solitaires.
Résumé : Jean Collette
Liste : Sébastien Crase
Photos : Pascal Dadu, Sébastien Crase, Thierry Grandguillot

Prochaines sorties :

Dimanche 29 avril, à 8h30 aux plans d'eau de Saint Hilaire,
possibilité de rejoindre le groupe à 9heures.

Dimanche 13 mai, 9 heures au parking de la salle des fêtes de Saint Ovin,
recherche de l'alouette lulu !

Dimanche 27 mai, 9h30 au carrefour de la RD 32 au Teilleul vers Mortain,
le refuge d'Husson et le remembrement.