Dans la vallée de Vernix, 13 novembre 2022
Dimanche matin, le soleil est au rendez-vous, le groupe de 25 participants va d’abord écouter Thierry Couëtil avant de partir. Thierry et son frère Hervé nous accueillent à la Fleurière, une des 3 parties du GAEC des Méandres, 70 ha de prairies en bio.
Thierry nous explique l’objectif de l’association à laquelle le GAEC adhère, Haiecobois qui regroupe des agriculteurs soucieux de gérer leurs linéaires de haie avec sagesse : un plan de gestion établi sur chaque ferme adhérente de la Manche permet d’exploiter le bois des haies en respectant un calendrier de renouvellement.
 |
| Les fenêtres de la mairie accueillent de nombreux nids d'hirondelles. |
Chaque année 5 000 tonnes de bois déchiqueté sont ainsi vendues pour le chauffage (particuliers - dont les fermes elles-mêmes - mais aussi des collèges par exemple). Ces copeaux servent maintenant de paillage au pied des jeunes arbres plantés sur les nouvelles haies et talus reconstitués, remplaçant avantageusement les anciens films plastiques. Il y suffisamment de plates-formes de stockage pour que les livraisons ne dépassent pas un rayon de 20 km.
 |
| Tourterelle turque |
Le circuit de découverte passe d’abord par une parcelle située sur la rive gauche de la Sée : cette prairie est entièrement localisée dans le lit majeur, c’est à dire la zone inondable lorsque la Sée est en crue.
 |
| La Sée, les prairies du lit majeur |
La grive draine sur les peupliers (et leurs touffes de gui), les chardonnerets dans les aulnes de la rive, le troglodyte dans la végétation des rives, tout le monde « est à sa place », de même que les hérons cendrés, la grande aigrette sur la parcelle voisine.
 |
| Le gui des peupliers nourrit la grive draine. |
Un vanneau passe en vol, des grands cormorans. Un cadavre frais de grive litorne rappelle que le dimanche ponctué de nombreux coups de fusil est un jour dangereux pour la faune. Un groupe de très vieux têtards de frênes réjouit l’œil, ce sont les témoins survivants de l’ancien parcellaire qui maillait la vallée.
 |
| Le grand cormoran en longue planée. |
En se rapprochant du corps de ferme, d’autres espèces sont vues : le rougequeue noir sur la maison dont les ouvertures accueillent de nombreux nids d’hirondelle de fenêtre, le tarier pâtre, la tourterelle turque chante ; l’effraie fréquente toujours les bâtiments vu les fientes et pelotes, nous n’irons pas vérifier si elle occupe le nichoir posé il y a quelques années.
 |
| Le nichoir à effraie, à l'abri sous une dépendance. |
Des vieux pommiers et leurs pommes au sol attirent merles et grives. Un des troncs illustre parfaitement le rôle des ces vieux arbres : une belle cavité aurait pu convenir à la huppe venue chanter un temps au printemps dernier.
 |
| Le traquet pâtre |
L’épervier en vol provoque un bref ballet de panique chez les étourneaux, la buse, les hérons garde bœufs circulent. À propos des étourneaux, ici, pas de problème de cohabitation avec les agriculteurs : il n’y a pas d’ensilage de maïs !
 |
| Le passage de l'épervier a coupé le groupe en deux. |
La liste des 32 espèces notées est comparée à celle datant du 15 octobre 2016. Des différences sont imputables au décalage d’un mois : le passage des rouges gorges en migration est terminé, inversement grives litorne et mauvis sont nouvelles et le pinson des arbres a vu l’arrivée de nombreux migrateurs.
 |
| Le rougegorge |
Par contre d’autres différences ne sont pas significatives : par exemple le faucon crécerelle et la bergeronnette grise sont toujours présents bien qu’absents de la liste cette année. Une réelle comparaison nécessiterait de respecter une méthode plus compliquée que notre simple déambulation pour le plaisir. La météo serait aussi à prendre en compte : voir voler les papillons Souci ou Cuivré cette année mi novembre a quelque chose d’étonnant...
 |
| Le cuivré commun |
Merci à Thierry et Hervé de nous avoir offert l’opportunité de circuler sur leur ferme !
Liste des oiseaux observés :
 |
| Héron cendré |
- corbeau freux
- bergeronnette grise
- moineau domestique
- choucas des tours
- pinson des arbres
- grive litorne
- héron cendré
- grande aigrette
- grand cormoran
- vanneau huppé
- rougegorge familier
- pipit farlouse
- chardonneret élégant
- tourterelle turque
- troglodyte mignon
- grive mauvis
- grive draine
- étourneau sansonnet
- merle noir
- pigeon biset
- buse variable
- pouillot véloce
- tarin des aulnes
- pigeon ramier
- fauvette indéterminée
- mésange charbonnière
- aigrette garzette
- rougequeue noir
- grimpereau des jardins
- héron gardeboeufs
- geai des chênes
- épervier d'Europe
- accenteur mouchet
Prochains rendez-vous
 |
| Grande aigrette |
TIREPIED (50) : découverte des oiseaux de la réserve de l'Orange
Description : Animation du 50ème
Rendez-vo
A
l'Orange, vous verrez de nombreux laridés (mouettes et goélands),
hérons, limicoles, cormorans ... mais aussi étourneaux, pigeons, etc ...
suivre le cours de la Sée pour regagner leurs dortoirs en aval ou sur
la réserve même.
Visite conduite par Sébastien Crase, administrateur bénévole du GONm
 |
| Etourneaux sansonnets |
Café ornitho
Ouvert à tous.
contact : Thierry Grandguillot
RDV Dima
Contact : Luc Loison
Sous le pont, un radier : franchissant une barre rocheuse, la Sée accélère. La bergeronnette des ruisseaux affectionne ce type de milieu.
Le côté concave d'un méandre : le courant a tendance à creuser, mais les arbres (aulne et saule en particulier) contribuent à maintenir la berge.
Le rouge-queue noir, ici un mâle, fréquente les toits, les cheminées, les murs de pierre. En hiver, il devient rare à l'intérieur des terres, se repliant plutôt sur le littoral ou vers le sud.
Le souci s'accouple à la mi-novembre ! Si elle a le temps, la femelle pondra sur la cardamine des prés.
Le paon-du-jour ses chauffe au soleil sur la plante-hôte de sa chenille, l'ortie.
Si les branches de ces frênes têtards sont recoupées tous les 9 ans, la souche qui est devenue creuse dépasse probablement la centaine d'années.
Héron cendré en vol. Ombre de sa tête sur le dessous de l'aile ...
Grande aigrette en vol.
Article publié par Ouest-France :
