dimanche 12 octobre 2025

La Godefroy, le 12 octobre 2025

 Dimanche 12 octobre 2025, la Godefroy


    À 29 personnes, nous avions assez d’yeux et de jumelles pour ne rater aucun oiseau. Mais il faut aussi des oreilles, et là, c'est plus difficile ! Si, au printemps, les chants sont nombreux et caractéristiques, c'est moins évident en octobre. 


    Tout de même, au départ, on entend la ritournelle de l'accenteur mouchet et quelques notes de la mésange charbonnière.

Le plumage brillant de l'étourneau sansonnet

    Un peu plus loin, au sommet d’un épicéa, un pic épeiche se tient bien dressé dans le soleil du matin. C'est une femelle : la nuque est noire. Après son envol, ce sont deux pinsons des arbres qui la remplacent brièvement. De nombreux pinsons sont actuellement en migration, ils peuvent être à plusieurs ensemble car ils ne défendent pas de territoire. Ils côtoient alors la population sédentaire.

Pic épeiche

    À l'opposé, les rouges-gorges qui arrivent remplacent ceux qui ont niché ici au printemps dernier, et ces nouveaux arrivés chantent et défendent chacun un territoire pour l'hiver.

Pinson des arbres

    Notre trajet passe par un chemin creux bordé de châtaigniers très âgés.  Cette année, la production de châtaignes est très bonne !


    Geais, corneilles fréquentent ce secteur, ainsi que la maison charbonnière. Ensuite, le  GR 22 (sentier de grande randonnée de Paris au Mont Saint-Michel) suit la ligne de crête du massif. Là, le bocage est intéressant : des champs assez grands, bordés de talus avec arbres, ont permis à la commune d'échapper au remembrement. La buse est posée sur un arbre, sur la haie opposée. Un héron nous surprend, mais sa présence s'explique par la proximité avec la vallée de la Sée,  en contrebas. De plus, il fréquente aussi les prairies, comme on le verra en repartant vers Avranches (voir les photos après ce compte-rendu).

Corneille noire

 En arrivant sur une partie plus ouverte, le pipit farlouse est présent. Ici, il est hivernant.  Comme l'alouette, ses zones de nidification se réduisent. Réduction des insectes, rareté des champs sans couvert végétal en hiver en sont les principales causes.

Buse variable

    De retour dans le bourg, un peu d'histoire autour de l'église :  la disposition des moellons en opus spicatum (en arête de poisson) atteste d'une construction ancienne ; la présence de réemploi en pierre d'angle de sarcophages en calcaire coquillier -  période mérovingienne -  montre que le site était occupé antérieurement à cette construction.

Fragments de sarcophages
appareil en opus spicatum


    C'est en prenant ainsi notre temps que nous avons pu voir un rougequeue noir. La plupart d'entre eux partent vers le sud en hiver, ou deviennent très discrets.
    Enfin,  un chevreuil,  pas très rassuré,  traverse le bourg sous nos yeux. 

Liste des oiseaux observés :
Partition d'étourneaux


  1. Accenteur mouchet
  2. Étourneau sansonnet
  3. Choucas des tours
  4. Moineau domestique
  5. Mésange charbonnière 
  6. Troglodyte mignon
  7. Pie bavarde
  8. Merle noir
  9. Pic épeiche
  10. Pinson des arbres
  11. Corneille noire
  12. Goéland argenté
  13. Bergeronnette grise
  14. Geai des chênes
  15. Héron cendré
  16. Pouillot véloce
  17. Rougegorge familier
  18. Pic vert
  19. Buse variable
  20. Mésange bleue 
  21. Grive musicienne 
  22. Verdier d’Europe
  23. Pipit farlouse
  24. Rougequeue noir

Chevreuil

Texte : Thierry Grandguillot
Photos : Claude Ruault, Thierry Grandguillot
Liste : Sébastien Crase

Au retour vers Avranches, hérons gardeboeufs


... et héron cendré.