dimanche 13 octobre 2024

Villedieu le 13 octobre

 Compte rendu sortie ornithologique du dimanche 13 octobre à Villedieu les Poêles

    Nous étions 12 personnes à participer à cette sortie automnale à Villedieu les Poêles sur un circuit en campagne préparé par notre collègue Éric Mauduit.
Départ du parking de la piscine, route de Gavray.
 

    Dès notre arrivée nous entendons et voyons de nombreux choucas des tours, espèce très nombreuse dans le Sud-Manche, au grand dam des agriculteurs. L’accenteur mouchet et la bergeronnette des ruisseaux sont également aperçus. Cette dernière était en vol, se dirigeant probablement au bord de la Sienne située non loin.
    Ensuite nous empruntons tout un réseau de chemins creux. Pas facile de voir les oiseaux dans les arbres et arbustes les bordant, l’identification se fait donc le plus souvent à l’oreille. Ce qui  est un bon exercice, mais décourageant pour les débutants.
 

    Le rougegorge familier est incontestablement l’oiseau le plus présent au cours de cette sortie, avec beaucoup de chanteurs. Il est présent toute l’année dans nos jardins mais les individus présents actuellement ne sont probablement pas les mêmes que ceux qui ont niché chez nous, car ceux-ci passent l’hiver plus au sud. Les oiseaux chanteurs sont maintenant rares car la période de reproduction est terminée, seuls le pouillot véloce, le compteur d’écus pour les anglais, et la mésange charbonnière ont été entendus.
    Dans ce bocage encore bien conservé, nous avons identifié les  principales espèces arboricoles communes, mais le seront-elles encore dans 10 ans ?
 
Mésange charbonnière

    Espèces identifiées : merle noir, mésange bleue, mésange à longue queue qui se nomme maintenant l’orite à longue queue (nom peu utilisé par les ornithologues), le troglodyte mignon, la corneille noire, le corbeau freux, le geai des chênes, la pie bavarde et le pic vert.
    La zone étant bien boisée nous avons entendu et vu en vol deux pics épeiches. C'est une espèce arboricole bigarrée avec du rouge, du blanc et du noir, d’une longueur de 23 à 26 cm. Il creuse une loge dans un arbre malade ou mort pour nicher. Celle-ci, utilisée une seule fois, sera occupée les années suivantes par d’autres espèces cavernicoles comme les mésanges et même par des insectes ou des chauves souris.
 
Pie bavarde

    Les pics se nourrissent d’insectes et de larves qu’ils capturent dans leurs galeries au moyen de leur longue langue qui au repos s’enroule jusqu'à l'arrière du crâne.
    Le pic épeiche ne chante pas comme la plupart des oiseaux au printemps, mais il tambourine avec son bec sur des branches mortes.

    Dans le même secteur nous avons observé et entendu une buse variable, une des espèces de rapace parmi les plus communes de notre région.
    Tout au long de la matinée nous avons vu et entendu des pinsons des arbres en migration active.
 
Pinson des arbres

    Au cours de l’automne les passereaux ayant niché dans le nord de l’Europe effectueront une migration vers le sud du continent pour subsister pendant l’hiver.
    Lors de cette sortie 21 espèces d’oiseaux ont été identifiées.
    Merci à Éric pour la préparation de cette agréable sortie.

Liste des espèces :
  1. Corneille noire
  2. Rougegorge familier
  3. Choucas des tours
  4. Pinson des arbres
  5. Merle noir
  6. Mesange bleue
  7. Mesange charbonnière
  8. Pouillot véloce
  9. Geai des chênes
  10. Tourterelle turque
  11. Pie bavarde
  12. Corbeau freux
  13. Pic épeiche
  14. Troglodyte mignon
  15. Buse variable
  16. Grimpereau des jardins
  17. Pigeon ramier
  18. Pic vert
  19. Mésange à longue queue
  20. Accenteur mouchet
  21. Bergeronnette des ruisseaux


Texte : Luc Loison
Liste : Sébastien Crase
Photos : Luc Loison
 
Prochaine sortie 
le dimanche 17 novembre à Vergoncey.
RDV à 9h30 près de l'église

Prochaine réunion, le Café ornitho 
le vendredi 6 décembre à Avranches, à 20h30


dimanche 22 septembre 2024

Le Bec d'Andaine, le 22 septembre 2024

 SORTIE GONm du 22 09 2024


    Nous étions  25 personnes pour cette sortie automnale en bord de mer au Bec d’Andaine à Genêts.
La baie du Mont Saint-Michel est un site majeur pour l’avifaune, quelque soit la saison, avec ses 250 km² d’estran découverts à marée basse, où les oiseaux trouvent de la nourriture en abondance.


Mouettes rieuses, sternes caugeks.
 

    Ces derniers vivent au rythme des marées, se nourrissant à marée basse et se reposant à marée haute dans les zones les plus tranquilles de cette baie. À notre arrivée, la mer était encore à 1h30 du plein, nous entendions alors une multitude de cris dont le courlis cendré, la mouette rieuse et les sternes caugeks. Cette dernière espèce est une visiteuse d’été nichant plus ou moins régulièrement sur les îles Chausey.Son cri strident « kirruk » égaye notre littoral chaque année en fin d’été, lorsqu’elle entame sa migration postnuptiale vers le sud de l’Europe et l’Afrique.

La marée montante fait s'envoler les laridés.

    Nous avons pu en observer quelques dizaines. Elle se reconnait à ses courtes pattes noires, sa calotte noire à l’arrière de la tête et son bec noir à pointe jaune. Une autre sterne était également présente : la sterne pierregarin, un peu plus petite, avec les ailes plus grises, une calotte noire sur la tête, les pattes rouges et la base du bec rouge.


    Les sternes sont des oiseaux de mer qui plongent pour se nourrir de petits poissons mais il est rare de les voir posées sur l’eau contrairement aux mouettes et goélands.
    Des dizaines de mouettes rieuses et goélands  étaient également présents à marée montante.
    Au bec d’Andaine nous avons vu en vol 6 spatules blanches vers le sud se dirigeant probablement vers un reposoir tranquille.
    Beaucoup de tadornes de Belon de retour de la mue étaient présents au bord des herbus devant Genêts.

Tadornes de Belon

    Bien peu de limicoles étaient présents. Juste quelques grands gravelots.
    Par contre un mâle de faucon pèlerin était perché sur un piquet au bord des herbus. Cette espèce spécialisée dans la capture des oiseaux en  vol, au bord de l’extinction dans les années 70, est maintenant commune dans notre région et elle se reproduit même depuis 2012 sur Tombelaine et depuis 2021 dans le clocher de la basilique Saint Gervais à Avranches.

Grands Cormorans

    Un  peu plus en arrière, sur les herbus, au moins 5 grandes aigrettes étaient visibles, reconnaissables à leur grande taille avec un cou semblant démesuré.
    En quittant le bord de mer, dans les terres, nous avons pu entendre chanter le pigeon ramier, le pouillot véloce, l’accenteur mouchet, la bouscarle de Cetti et le rougegorge familier qui est très territorial, même en dehors de la période de reproduction.

Hérons cendrés

    Quelques hirondelles de cheminée et pipits farlouses ont été notés en migration active.
Au total ce sont 23 espèces qui ont été notées au cours de cette matinée.


Liste des espèces :
  1. courlis cendré
  2. pigeon ramier
  3. rougegorge familier
  4. pipit farlouse
  5. sterne caugek
  6. corneille noire
  7. accenteur mouchet
  8. tadorne de Belon
  9. mouette rieuse
  10. spatule blanche
  11. bouscarle de Cetti
  12. pouillot véloce
  13. sterne pierregarin
  14. hirondelle rustique
  15. grand cormoran
  16. grande aigrette
  17. grand gravelot
  18. aigrette gazette
  19. grande aigrette
  20. faucon pèlerin
  21. alouette des champs
  22. goéland marin
  23. goéland argenté
  24. troglodyte mignon


Texte : Luc Loison
Liste : Sébastien Crase
Photos : Luc Loison, Thierry Grandguillot


Prochains rendez-vous : 

Villedieu, de la ville à la campagne.
Dimanche 13 octobre, à 9h. Ouvert à tous
Villedieu, rendez-vous sur le parking en face de la piscine, rue du 8 mai 1945
Covoiturage possible à 8h30 Avranches, Place Carnot
Contact Thierry Grandguillot 02 33 68 39 16


Café ornitho (réunion des adhérents du Sud-Manche)
Vendredi 18 octobre à 20h30
Avranches, salle Bindel, place d'Estouteville
Contact Thierry Grandguillot 02 33 68 39 16




dimanche 9 juin 2024

Tombelaine, dimanche 9 juin

Sortie à Tombelaine, le dimanche 9 juin 2024


    Nous étions 18 personnes pour cette dernière sortie avant la trêve estivale. L’accès à l’îlot, distant de 4 km du Bec d’Andaine/Genêts n’est pas aisé en ce moment, car plusieurs zones vaseuses doivent être traversées. Il faut donc compter une heure de marche pour arriver aux abords de Tombelaine.

Goéland argenté

    Tombelaine est une ancienne réserve du GONm, créée en 1985  suite à la signature d’une convention de réserve libre avec le maire de Genêts de l’époque : Mr Tropée.

Goéland marin

    Acquis en 2011 par le Conservatoire du Littoral, celui-ci n’a pas renouvelé notre convention de gestion à compter du 1er janvier 2022. Quel dommage de na pas pouvoir travailler en bonne intelligence avec  cet organisme !

Une aigrette garzette dans la colonie

    Depuis 1985, des dizaines de bénévoles du GONm ont participé aux dénombrements des nicheurs et aux chantiers de gestion (dératisation, débroussaillage, ramassage des déchets…).
Depuis 40 ans 121 espèces d’oiseaux, dont 21 nicheuses, ont été vues ou entendues sur ce rocher de seulement 4 hectares.

Héron garde-boeufs

    Le GONm peut-être fier du travail accompli qui a permis l’installation de nouvelles espèces nicheuses : l’aigrette garzette en 1997, le héron gardeboeufs en 2008 et le faucon pèlerin en 2012..

Faucon pèlerin

    Cette année, comme en 2023, la population nicheuse de goélands est extrêmement réduite avec seulement une quarantaine de couples maximum, dont une dizaine de goélands marins, ¾ de goélands bruns et le reste de goélands argentés. Très loin des 700 couples dénombrés au début des années 2000.
Pendant notre court séjour au pied de l’îlot nous avons pu observer les 3 espèces de goélands ainsi que l’accenteur mouchet, le pigeon ramier et entendre la fauvette à tête noire, le troglodyte mignon et un verdier d’Europe, espèce non nicheuse, rarement observée à cette époque de l’année.

Longue planée du faucon pèlerin, face au vent.

    Nous avons aussi observé le couple de faucons pèlerins nichant probablement au Pic de la Folie cette année. Cette espèce est maintenant commune en Normandie avec environ  une centaine de couples nicheurs.

     Autre observation remarquable : une spatule blanche en vol au dessus du site. Cette espèce pourrait elle aussi nicher sur le site, attirée par la colonie de hérons existante.

Timide, l'accenteur mouchet va pourtant sur l'estran.

    Quelques aigrettes garzettes et hérons gardeboeufs ont été observés, quittant la colonie installée sur le sommet.
 


    Au cours de notre marche de retour nous avons observé pas mal de tadornes de Belon qui se dirigent déjà vers la mer de Wadden pour muer au cours des mois de juillet et août, ainsi que des petits limicoles qui remontent vers le nord pour nicher.
 

La mue commence pour les tadornes ...

    Bravo aux participants qui ont marché pendant 2 heures pour s’approcher de Tombelaine.

Attitude inquiète du goéland marin : le nid est proche.

Nid du goéland argenté dans la végétation.

 Goéland marin

 

Texte : Luc Loison

Photos : Luc Loison, Thierry Grandguillot


dimanche 19 mai 2024

Le Bois Dardennes, le 19 mai 2024

 Sortie ornithologique du dimanche 19 mai 2024 

au Bois Dardennes, à Ducey


    Nous étions 28 participants pour cette sortie au bois Dardennes situé sur la commune de Ducey ; d’une superficie d’environ 80 hectares, ce bois constitue l’un des plus grands massifs forestiers du département de la Manche (le moins boisé de France). Situé sur une zone alluvionnaire, il est humide et présente un grand intérêt pour les amphibiens. Le boisement, varié et assez ancien, abrite une avifaune forestière remarquable tels que pics, mésanges, sittelle torchepot et grimpereau des jardins.


    À notre arrivée vers 9h sur le parking situé à l’entrée du bois, il y avait un véritable concert de chants ! Pas facile pour les novices d’identifier chaque espèce présente. À ce moment, nous avons pu observer assez longuement la sittelle torchepot, commune dans le bois mais devenue rare dans le bocage remembré. Cet oiseau mesurant de 12 à 14 cm se reconnait à son ventre orangé, son dos gris bleu. Elle niche dans les trous d’arbres pouvant être des anciennes loges de pic, voire même dans un nichoir à mésanges. Elle a pour habitude de maçonner l’entrée de son nid avec de la boue, d’où son nom de torchepot. 

Une loge de pic, réutilisée cette année par un couple de mésanges charbonnières.

    Autre observation intéressante : la mésange à longue queue, maintenant dénommée "orite à longue queue" car elle n’a rien de commun avec les mésanges. Contrairement à ces dernières qui nichent dans des cavités, elle construit un nid globuleux constitué de mousse, de crin  et de plumes. C'est véritable chef d’œuvre, qui demande plusieurs semaines de travail.

Les strates herbacée, arbustive et arborescente.

    Les chanteurs entendus autour du parking étaient le pinson des arbres, le troglodyte mignon, la mésange charbonnière, le pouillot véloce, le merle noir et le grimpereau des jardins.


Un tronc mort laissé en place nourrit des insectes qui nourrissent des insectivores, en particulier les pics.

    Ensuite nous avons constitué 2 groupes afin de faciliter l’observation et l’écoute des oiseaux dans le bois. Pendant notre progression nous avons entendu le pic vert, le pic épeiche qui remplace le chant pour marquer son territoire par le tambourinement. Vers 10 h, un des 2 groupes  a entendu l’oiseau faisant l’objet de cette sortie : le loriot d’Europe. Son chant qui est un sifflement fluté « didelio didelio ». Le loriot d’Europe est un bel oiseau, mais difficile à voir car il vit dans la frondaison des arbres. Le mâle est jaune vif, avec les ailes noires, tandis que femelle est moins colorée. C’est un migrateur tardif qui arrive à la fin du mois d’avril et repart discrètement dans le courant du mois d’août. Dans le sud-Manche il n’est pas commun en dehors des environs de Pontorson et du bois Dardennes. Malgré un arrêt prolongé, près de l’endroit où il chantait, nous n’avons pu le voir. Quel  dommage !
Au cours de cette sortie 26 espèces d’oiseaux ont identifiées et surtout entendues.

Sous les hêtres, le sous-bois est plus ouvert.

    Cette balade a été l’occasion d’apprendre à reconnaitre les chants des oiseaux forestiers, dont un certain nombre sont aussi communs dans nos jardins.

Texte : Luc Loison
Photos : Thierry Grandguillot
Chemin forestier