dimanche 13 novembre 2016

Un circuit dans la vallée du Bieu à Saint-Georges-de-Livoye

Le Bieu
     Chemins et petites routes en boucle autour du moulin de St Georges, le circuit est assez bref mais le cadre très rural permet cependant de contacter 30 espèces en 2 heures.

     La ronde de mésanges à longue queue accompagnées de mésanges bleues, charbonnières, pouillot véloce met notre groupe de 12 en condition dès le départ. Le bocage n’est d’abord pas très animé : quelques rouges-gorges isolés, troglodyte solitaire, merle pressé...
      De loin, le grimpereau crie dans le bosquet des étangs de pêche ; nous ne verrons du blaireau que son empreinte fraiche de la nuit.
Aulne seul dans la prairie, le bétail s'en sert pour se gratter ... depuis longtemps !
      Mais c’est en arrivant au niveau du premier hameau que les contacts deviennent plus nombreux : moineau, pinson, étourneau, grive mauvis, accenteur, ancien nid de pigeon ramier... les habitués, en nombre !
Coupe presque transparente de brindilles : pigeon ramier.
      Les merles en groupe festoient dans le houx porteur de fruits. Les pommes au sol sont aussi appréciées. Nous sommes frappés par le fait que dans de nombreuses propriétés, on ne ramasse plus les pommes. Tant mieux pour les oiseaux... tant que les pommiers seront supportés !
Dans le houx, la grive mauvis, une hivernante.
     Mais la partie la plus originale du parcours traverse le fond de la vallée du Bieu. La topographie est très « pédagogique » : les chemins évitent la vallée humide et suivent les courbes de niveau ; des haies implantées sur les ruptures de pente avant la zone inondable dessinent avec précision les limites du lit majeur du Bieu.
      Au creux du vallon, l’aulne, le saule, les peupliers, les prés à joncs caractérisent une zone humide, doublement irriguée par le Bieu et par le bief, cours d’eau artificiel créé par l’homme pour fournir de l’énergie aux roues du moulin depuis le Moyen Âge.
Le bief suit la courbe de niveau.
      Les cris des bandes de chardonnerets circulant entre les haies d’aulnes puis des tarins (au moins 6) collent bien avec l’ambiance de cet habitat.
Chardonnerets dans un aulne.
     Un aulne mort porte un indice riche de sens : deux cavités creusées par le pic épeichette. Ce petit pic est maintenant sur la liste rouge des espèces menacées de France. Nous n’aurons pas la chance de le voir, seuls le pic épeiche et le pic vert se manifestent durant la sortie.
Faucon crécerelle
     Au retour, de loin, la tache blanche du héron garde bœufs au milieu des vaches attire l’œil. L’espèce devient de plus en plus courante dans notre région, suivant l’expansion des aigrettes depuis les marais de la Méditerranée ! « Tourisme climatique »...
Grive draine
     Quelques notes prises un peu de façon aléatoire donnent cependant une idée de la fréquence de rencontre des oiseaux ce matin.
      Le tableau indique les espèces les plus présentes : le pigeon ramier en bandes d’hivernants, les grives mauvis déjà bien présentes aussi, le pouillot véloce qui apprécie la douceur de la vallée. Quelques évidences : le geai des chênes quitte un chêne, les tarins des aulnes volent dans les aulnes, le héron garde bœufs aime la compagnie des vaches et la bergeronnette des ruisseaux est posée sur le ruisseau !

Résumé : J Collette
Liste : S. Crase
Photos : T. Grandguillot

Prochaines animations : 
Dimanche 18 décembre, à Avranches,  
circuit vers la Sée. RDV à 9h30 au parking de la gare SNCF d'Avranches.
Dimanche 8 janvier, à Saint-Hilaire du Harcouët,
Les oiseaux des étangs du prieuré et de la vallée de la Sélune
RV 9h30 parking église ou covoiturage depuis Avranches 8h45 jardin des plantes.




A noter : après l'animation, alors qu'une partie du groupe revient vers Avranches, un choucas partiellement blanc recherche sa nourriture sur les pelouses du parvis de Notre-Dame des Champs :