samedi 15 décembre 2012

15 décembre 2012, Avranches

Les mouvements des oiseaux en fin d'après-midi.

  En hiver, nombreux sont les oiseaux qui se regroupent en dortoirs plus ou moins importants. Le but de la sortie de ce jour était d'observer les déplacements de différentes espèces, en fin d'après-midi, vers leurs dortoirs nocturnes. Nous avions choisi pour cela un site dominant le fond de la vallée de la Sée, route de Saint-Brice. Pour cette dernière animation célébrant le quarantième anniversaire du Groupe Ornithologique Normand, nous étions 15 participants.
Notre poste d'observation

  L'espèce dominante de l'après-midi a été le goéland argenté. Avec beaucoup de régularité, cette espèce est passée d'est en ouest devant nous, quittant ses lieux de nourrissage diurnes (prairies, centres d'enfouissement des ordures ménagères de Cuves et de Juvigny) pour rejoindre le grand dortoir de laridés situé en baie, aux environs de Tombelaine.
Un seul goéland marin a été vu en leur compagnie.
Les mouettes rieuses, peu nombreuses au début, sont devenues plus abondantes après 16 heures. Le maximum du passage des laridés s'est produit à partir de 16h30, montrant que la vallée peut devenir une autoroute aérienne.

  Les choucas des tours nous ont posés plus de problèmes car nous les avons vu quitter le quartier de Saint Etienne ou la ville d'Avranches, prendre la direction de l'est. Normal, un dortoir de choucas existe depuis longtemps près de Tirepied. Mais de nombreux oiseaux faisaient le chemin inverse, montrant une réticence à quitter leur domaine quotidien. Vers 16h45, les départs vers le dortoir sont devenus plus francs. A noter que les choucas d'Avranches se répartissent entre 3 dortoirs au moins : Tirepied, le Val Saint Père et Marcey.
Les corneilles (flèches bleu foncé sur la carte), peu nombreuses, sont parties vers l'est. Elles ne se décident que tard à rejoindre leurs dortoirs.

  Les bergeronnettes grises (ou Yarrell) semblaient rejoindre l'hôpital ou les toits du supermarché Leclerc. Une vérification de ces dortoirs serait intéressante. (flèches violettes)
  Les étourneaux sansonnets (flèches bleu clair) sont peu nombreux ; ils volent bas, ce qui ne permet de voir que ceux qui passent assez près de nous. Leurs dortoirs, parfois très importants, sont à rechercher en ville, dans les arbres persistants ou dans les bambous.
le courlis cendré

  Les courlis cendrés (flèche marron) sont passés en 4 troupes serrées : 70 ; 43 ; 40 et 5. Dans la journée, ils se nourrissent dans les prairies humides de la vallée. Le soir, ils rejoignent les vasières de la baie.
  Les pinsons des arbres (flèches oranges) se regroupent en une petite troupe sur un peuplier, puis passent au-dessus de nous. Tout au long de nos observations, nous avons vu passer plus d'une centaine de pinsons, souvent par 2 à 5.
  Vers 17h, 3 tourterelles turques filent droit vers un laurier palme et se cachent dans son feuillage épais. L'endroit idéal pour dormir !

grive draine et boule de gui
  Quelques autres oiseaux sont vus ou entendus, ils ne montrent pas de mouvement vers des dortoirs mais méritent d'être cités :
La grive draine reste à proximité des peupliers envahis de touffes de gui. En effet, elle se nourrit de leurs baies visqueuses. Si elle peut digérer la pulpe, les graines traversent intactes le tube digestif et sont semées au hasard des envies de la grive.
le pic épeiche dans un jeune peuplier
Le pic épeiche nous surprend : 3 viennent devant nous et se chamaillent, évidemment, car ce n'est pas une espèce grégaire !
Enfin, nous apercevons et entendons la mésange charbonnière, la mésange à longue queue, le rougegorge, l'accenteur qui a même chanté, la pie et le merle.

Quelques comptages antérieurs
depuis le même poste d’observation
En italiques, des espèces dont les vols sont (probablement) dirigés vers des dortoirs.
Le 17 décembre 1993 : en 1h10, 10 790 Laridés rentrent en baie ainsi que 32 courlis cendrés.
Notés aussi le pipit farlouse, la bergeronnette grise, le pinson des arbres, la grive musicienne, le merle, le verdier
Le 19 décembre 1998 : en 2h05, 5 624 Laridés sont comptés, ainsi que 24 courlis cendrés.
Sont notés le moineau domestique, la bergeronnette grise, l’étourneau, la pie, la buse, le choucas, la corneille, le troglodyte, le pinson, le rouge-gorge, le merle, la mésange à longue queue, le pigeon ramier, l’accenteur, le grand cormoran, la mésange bleue, la mésange charbonnière, la linotte, la grive mauvis, le pipit farlouse, le pipit spioncelle.
Le 17 décembre 2011, en 2h05, 6 296 Laridés sont comptés (dont 2 goélands marins), ainsi que 65 courlis et 47 vanneaux.
Sont aussi notés le choucas, le merle, le troglodyte, le roitelet à triple bandeau, le pigeon ramier, la tourterelle turque, la grive draine, le rouge-gorge, le chardonneret, la pie, la corneille, le bouvreuil, la mésange à longue queue, l’étourneau, le pinson, l’accenteur, la mésange charbonnière, la mésange bleue, le pouillot véloce, la bergeronnette grise, le bruant zizi, la grive musicienne, le faucon crécerelle.



Compte-rendu et photos proposés par Thierry Grandguillot

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