dimanche 19 octobre 2014

La ferme du Petit Changeons

le 19 octobre 2014
Vallon à bergeronnette des ruisseaux
La ferme du Petit Changeons

Aujourd'hui, nous sommes 15 à participer à cette sortie, accueillis sur la ferme du Petit Changeons, à cheval sur Avranches et le Val Saint Père, par Aymeric Leprovost et ses associés.

En descendant, nous voyons sur le château les choucas qui logent dans les cheminées. Chaque soir, ils quittent le secteur pour un dortoir situé au Val Saint Père, dont ils reviennent dès la fin de la nuit, avant le lever du soleil. Les étourneaux se perchent sur le paratonnerre.
Etourneaux sansonnets

Le vallon dans lequel la petite ferme se trouve est fréquenté par des bergeronnettes des ruisseaux qui circulent sur toute la longueur du "Petit Changeons" et s'en éloignent régulièrement, car elles occupent un territoire de grande taille.

Le secteur, très boisé, nous permet d'entendre et de voir furtivement le rougegorge (rares chants), le merle noir, la grive musicienne, le pinson des arbres, le troglodyte, la mésange bleue, la mésange charbonnière, la fauvette à tête noire (un chant !), le geai, le pic épeiche ou l'accenteur. Le roitelet à triple bandeau est-il de passage ? des visites régulières permettraient de le vérifier.

Dans la partie plus dense du bois, des cris de sittelle torchepot ou de grimpereau des jardins s'entendent. C'est dans les parties plus ouvertes que nous rencontrons le pouillot véloce, dont une grande part de nos populations va migrer vers le sud ; la pie ; la buse variable. Deux individus se font houspiller par des corneilles. L'une de ces deux buses pousse encore des cris de juvénile, ce qui devient rare en octobre.

Le temps très doux poussent les frelons européens à la recherche de nourriture. Il semblent très nombreux. Nous découvrons un nid situé au pied d'un poirier creux.

Le vent, orienté depuis plusieurs jours au sud, encourage les oiseaux à la migration. Nous sommes survolés toute la matinée par de nombreux pinsons des arbres, des grives mauvis, un chardonneret, des alouettes des champs, des pipits farlouses et quelques bouvreuils pivoines au cri doux et plaintif. Des alouettes lulus dont on reconnaît la silhouette à la queue courte passent aussi en petites troupes. Quelques-unes resteront en hiver, dans les champs ouverts, à la recherche de graines d'adventices. Si les chaumes lui conviennent bien, l'obligation de couverture hivernale par une culture intermédiaire (moutarde par exemple) pour empêcher le lessivage de l'azote risque de la gêner.
nid de frelons

Des mouvements d'oiseaux locaux : pigeons ramiers, mouettes rieuses, goélands argentés, sont bien visibles. Un faucon crécerelle crie à l'extérieur de notre terrain d'exploration. Lorsqu'une mésange à longue queue lance une alarme, nous levons les yeux pour profiter du passage d'un épervier d'Europe, assez grand pour qu'il s'agisse d'une femelle : le mâle est nettement plus petit.

Au total, si on ajoute le passage d'un pigeon biset domestique, 33 espèces ont été vues en une matinée, prouvant l'intérêt écologique de l'endroit. En plus des oiseaux, les plantes ajoutent de la valeur : La prairie maigre à l'ouest montre une belle diversité de plantes à fleurs (les dicotylédones) dont des molènes, des centaurées ; le sous-bois, peuplé de houx fragon (Ruscus aesculus) montre l'ancienneté du boisement ;les grands arbres du parc sont remarquables : résineux, ifs, tilleuls, châtaigniers ; certaines haies sont porteuses de nombreux petits fruits : prunelles, cynorhodons (le fruit de l'églantier), cenelles (fruit de l'aubépine) ; Au bas de la pente, un très beau massif de lierre, sur un ancien bâtiment, porte d'innombrables fleurs qui sont fréquentées par de nombreux insectes. A la fin de l'hiver, les fruits du lierre permettront aux grives, merles, fauvettes à tête noire et autres frugivores de faire la soudure avec le printemps.
Notre groupe, dans la prairie maigre

Jean a fait un relevé de terrain dont le principe est de placer sur un plan de l'endroit les contacts de chaque oiseau posé.
 Les oiseaux qui survolent le site ne sont pas pris en compte. C'est lorsque le site est suivi régulièrement que ces relevés de terrain prennent toute leur valeur, permettant de caractériser avec précision l'intérêt ornithologique de chaque partie.

Thierry Grandguillot

Le massif de lierre en fleurs


prochaines sorties : 
samedi 25 octobre au Mesnil-Adelée, rdv à 14h30 à la salle des fêtes pour une visite d'un verger.

au salon bio de Pontorson, le dimanche 16 novembre, nous tiendrons un stand et nous ferons une sortie publique à 14h30.


Suite d'une sortie de l'hiver dernier :
La vallée de la Bourdonnière, à Saint Martin des Champs, a fait l'objet d'une convention entre la mairie et le Groupe Ornithologique Normand, devenant un "Refuge de nature".
La Manche Libre



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