samedi 4 juin 2016

La Turfaudière à Avranches

Un quartier bien vert.

Avranches, fête de quartier à La Turfaudière : le GONm participe.

Le groupe pendant la visite.

    Samedi 4 juin 2016, nous étions 13 à déambuler dans les rues du quartier de la Turfaudière, 5 adhérents mais aussi des habitants du quartier pour qui cette animation avait été plus particulièrement proposée, et Madame Payen, conseillère municipale. Florence et Hervé, de l’association Quartier Nature qui nous aide dans cette organisation, nous accompagnaient aussi.
La petite chenille du laiteron qui fait le spectacle.

    Depuis mars, les oiseaux du quartier sont comptés à travers le suivi d’un « quadrat » (des relevés sur plan qui permettront de calculer le nombre de couples en fin de saison de reproduction). Les connaissances acquises ont permis de mettre l’accent sur certains aspects originaux de l’avifaune du site. Entre les immeubles ou les barres de maison, des zones vertes et bien boisées occupent un espace finalement très ouvert. Les moineaux domestiques sont regroupés en colonies sur certains secteurs (ils vont probablement payer cher les travaux de rénovation en cours...).

    Une haie de bambous sert de dortoir nocturne à une partie de ces oiseaux. Les pelouses sont leur terrain de chasse, de même que pour les nombreux merles. Les immeubles sont occupés par les choucas, les hirondelles de fenêtre et les martinets. Les deux derniers sont des chasseurs d’insectes en vol contrairement aux choucas patrouilleurs au sol à la recherche de déchets divers.
Luc et son guide ... inséparables !

    L’heure tardive n’est pas propice aux chants mais deux pinsons des arbres se manifestent quand même illustrant la définition d’un « contact simultané », outil essentiel pour compter les territoires en fin de saison sur les cartes du quadrat. Cette espèce sert d’exemple sur le document qui sera exposé l’après-midi au moment de la fête du quartier. On admirera au passage le support créé par notre collègue Charles Legeleux dont je ne manque pas de louer le caractère astucieux chaque fois que je dois exposer des panneaux !...
Panneau exposé l'après-midi durant la fête :
quelques exemples d'oiseaux locaux et leur distribution.

    Le parcours ne fut pas strictement ornithologique ; d’autres sujets se présentèrent illustrant la vie sauvage du quartier : pucerons, galeries des chenilles de microlépidoptères dans les feuilles du laiteron, plantes pionnières des carrés en travaux, richesse botanique du dernier tronçon de haie de l’ancien bocage préexistant... Nous avons regretté que la végétation ait été coupée même dans les recoins qui avaient été repérés auparavant comme terrains de « démonstration » botanique. Les oiseaux ont aussi besoin de graines sauvages. La table est bien pourvue dans la quartier à condition de laisser quelques espaces « vierges », c’est à dire non fauchés durant certaines périodes de l’année.

Beaucoup de fenêtres disponibles pour les hirondelles ...
si l'occupant de l'autre côté de la vitre le veut bien !

    D’autres considérations pourraient améliorer l’installation des oiseaux : qu’en est-il des abreuvoirs ? Serait-il possible de poser des nichoirs pour renforcer les actuelles populations pauvres de mésanges (2 chanteurs de mésanges bleues et 1 couple de mésanges charbonnières avec des jeunes hors du nid pour 12 ha) ; renforcer les surfaces occupées par les buissons ? L’accenteur et la grive musicienne sont actuellement rares ; copier le reliquat de vieille haie bocagère riche de ses aubépines et fusains dont les fruits sont si nourrissants en automne... Des idées à faire germer un peu plus tard ?

Moineau domestique posté au-dessus de son nid qui est sous le toit.
Texte Jean Collette
Photos Hervé Schmoor


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire