jeudi 23 mars 2017

La Belangerie à la Rochelle Normande


Lors de la participation du GONm à la rencontre "plantations de haies" organisée par la Chambre d'agriculture le 10 mars à la Rochelle Normande/50, ferme de la Bélangerie, la découverte d'un frêne têtard remarquable a été l'occasion de remettre en lumière ces monuments régionaux que sont les vieux têtards. Une sortie sur la ferme de Jean et Marie-Jo Mésenge a été organisée par le GONm avec leur accord le 23 mars. Nous avons donc fait (ou tenté vu nos conversations nourries!) un relevé des oiseaux des haies dont certaines sont récentes (1 km planté il y a 15 ans) puis invité la presse à nous rejoindre pour mettre à l'honneur les têtards ainsi que les agriculteurs héritiers soigneux de ces arbres qui nécessitent un entretien par coupe tous les 10 ans environ. Un petit souvenir sous forme de photos de pics a été remis à Jean et Marie-Jo. Trois journalistes ont répondu à l'invitation du GONm, des articles à venir mettront donc en lumière ce patrimoine bien menacé qui régresse chaque hiver un peu plus : coupé au pied, le vieux tronc ne rejettera plus de souche comme il le faisait en tête depuis 150, 200 ans ou plus...

Au cours du déplacement de notre groupe, les oiseaux  sont notés en abréviation sur le plan et leur activité est symbolisée : ici, « ac » dans un cercle signifie qu’un accenteur mouchet chante à cet endroit, ac signifie que l’oiseau crie. Les mâles et les femelles crient, par contre seuls les mâles chantent : avec une méthode dite « des plans quadrillés » (ou « quadrat »), durant la période de reproduction, on peut donc compter sans trop d’erreur le nombre de couples nicheurs dans les haies du bocage. Pour d’autres espèces, il est plus simple de compter les nids occupés (par exemple pour les hirondelles).
photo GONm / Carl Gestin

 Le pic épeiche repéré grâce à son tambourinage.

           Groupement d’espèces par habitats
    Vu le peu de données, le classement des espèces tient ici un peu de l’exercice de style, cependant sans exprimer des conclusions erronées. Chaque espèce a des préférences quant à son habitat. Ici, l’accenteur qui est plus un oiseau des buissons que des arbres, se satisfait des plantations de la route d’accès sans arbres et de la haie du bord de route. Inversement, le pic épeiche ne saurait nicher dans cette haie vu son besoin d’arbres âgés pour creuser ses loges et chercher sa nourriture, ce qui ne l’empêchera pas d’aller gober des cerises dans le verger en été puis de glaner les noisettes des haies du bocage voisin. Le moineau est attaché aux bâtiments où il niche dans des cavités ou des charpentes et le chardonneret est considéré comme une espèce anthropophile au printemps, son nid n’est jamais loin de l’homme et de ses jardins et vergers.

Le troglodyte mignon, son chant est inversement proportionnel à sa taille ! (Photo GONm/Carl Ghestin)
    L’habitat du troglodyte est plus difficile à caractériser: il a besoin de  milieux bas et buissonnants, de cavités à flanc de talus, de rives de cours d’eau, mais des murs  de terre un peu défraichis de bâtiments ou un tas de bois font aussi l’affaire !
Pinson des arbres : la femelle ne porte pas le plumage coloré du mâle, mais la barre blanche sur l’aile reste typique. (Photo GONm/Carl Gestin)
Feuille de synthèse :

Jean Collette


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