12 février 2012, Saint Jean des Champs
Quelques
observations relevées au cours de la sortie
du
dimanche 12 février 2012 à Saint-Jean-des-Champs/50
Dans
le bourg de St Jean, choucas (en couples), moineau domestique,
étourneau, pigeon biset, mésange bleue, tourterelle turque, geai (2
en vol). Le pinson des arbres commence à chanter bien que le chant
ne soit pas encore complètement « au point ». Le
rouge-gorge chante aussi, de même que la mésange bleue, la
tourterelle…
En
vol, les mouettes rieuses viennent du littoral. Le grand cormoran
est aussi en vol haut.
Les
haies du bocage sont relativement animées malgré le froid
des jours passés : les mésanges bleues chantent et sont assez
agressives (délimitation des territoires). Les bandes de grives
mauvis et, moins nombreuses, de grives litornes, circulent autour du
verger basse tige (le stock de pommes au sol est
maintenant épuisé : ces grives en hivernage doivent trouver
des proies dans le sol des prairies, ou encore utiliser les fruits
du lierre)
Le
réseau de chemins creux est remarquable et mériterait d’être
mieux connu. Le rouge-gorge est omniprésent : ce chasseur de
proies dans l’humus est favorisé par la couche de feuilles mortes
ou ce qu’il en reste à cette époque de l’année. L’un d’eux
a servi de proie à un épervier venu le plumer sur une petite butte
de terre à l’abri du chemin. Les haies de ce secteur de bocage
abritent l’accenteur mouchet, la mésange à longue queue, la
mésange charbonnière…
De
la rive de l’un des plans d’eau réservoirs de l’ancien
moulin, une bécasse des bois s’envole. C’est une observation
qu’il faut mettre en relation avec les conditions météorologiques
exceptionnelles actuelles : normalement, cet oiseau stationne en
journée dans des bois humides et se nourrit la nuit des vers trouvés
dans le sol des prairies. Par grand froid durable, la bécasse
recherche les endroits où l’eau et les sols humides n’ont pas
complètement gelé. Le cours d’eau qui longe le réservoir
sert de terrain de chasse à la bergeronnette des ruisseaux, une
espèce qui craint aussi beaucoup le froid intense : en 1985,
l’espèce a disparu de beaucoup d’endroits en Normandie.
Les
grands arbres du secteur expliquent la présence de la sittelle,
du grimpereau des jardins, de la mésange nonnette ; des cavités
de pic épeiche sont creusées dans certains troncs. L’une des
souches de chêne est très intéressante : sur une partie du
tronc très anciennement blessé, du bois mort s’est formé,
creusé de galeries de grosses larves mangeuses de bois (insectes
xylophages). Le plus connu de ces insectes est le lucane cerf-volant.
Dans les peupliers, le gui attire la grive draine qui en
consomme les baies gluantes, de même que la fauvette à tête noire
(qui est aussi grande consommatrice de pommes en hiver.)
Les
bassins d’épuration de l’agglomération sont fréquentés
par la poule d’eau (au moins 6 visibles).
De
nombreuses autres espèces ont été vues ou entendues, 32 au total,
beau score pour 2 heures de promenade : le pic vert chante, le
verdier dans les résineux de la ferme de l’Hermitière, la
pie (nid en construction), la corneille (vols de « parade »
territoriaux), le merle, le pigeon ramier, le troglodyte (chanteur à
la ferme)…
Des
traces de mammifères sont notées : noisettes mangées par
l’écureuil, le mulot, les crottes du lapin de garenne, la coulée
du blaireau, les terriers de renard, des broutis de chevreuil. La
saison n’est pas propice à la botanique, cependant les premières
fleurs de ficaire, de primevère sont là. Les rosettes de feuilles
tachetées d’une orchidée, l’orchis mâle, sont déjà sorties
(voir le site des orchidées normandes). Les remarquables
chemins creux sont très riches en fougères diverses.
Merci
à nos collègues Michel et Simone Hacault qui ont préparé le
circuit. Nous remercions aussi Monsieur Coulombier qui nous a
autorisés à circuler sur sa propriété, verger et bassins.
Pour
voir les orchidées de Basse-Normandie (chercher Orchis mascula
que nous avons noté) :
Résumé proposé par J Collette,
toutes remarques complémentaires bienvenues ! (Je n’ai pas
tout noté…)
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