La Godefroy/50 :
participation à l’enquête « Communes » du GONm. (12
mai 2013)
Le GR 22 et ses vieux arbres |
Les 17 participants ont
parcouru les chemins et petites routes de la commune en deux groupes
pour dresser la liste la plus complète possible d’espèces. Cette
petite commune de 3,65 km2 présente l’originalité de
ne pas avoir été remembrée comme la plupart des communes de la
région. De plus, un beau chemin à talus boisés, le GR menant au
Mont Saint-Michel, traverse le territoire. Un parc et un petit bois,
de nombreux « villages » (les hameaux) et leurs vergers
de pommiers, quelques grandes fermes laitières caractérisent le
paysage.
Pinson à une flaque du GR 22 |
La météo venteuse et
fraîche a rendu beaucoup d’oiseaux très discrets. De plus, en
fonction de la date, le cycle de reproduction de certaines espèces
est tel qu’elles sont muettes, occupées à nourrir les jeunes au
nid. (C’est le cas des mésanges par exemple.)
Au total, en près de 5
heures de relevés, 42 espèces ont été notées. Beau score !
Parmi les plus souvent entendues ou vues, le merle, le pinson des
arbres, la corneille, l’hirondelle rustique, le troglodyte, le
rouge-gorge... En queue de peloton, le coucou, l ‘épervier,
le martinet, la sittelle... notés une seule fois en 59 séquences de
5 min.
Quelques espèces sont
remarquables : elles apparaissent dans la liste rouge des
espèces menacées en Normandie :
Le tableau récapitulatif (cliquer pour agrandir) |
- Classées « en danger » : la mésange nonnette, le bruant jaune.
- Classées « vulnérables » : le pic noir, le gobemouche gris, la linotte mélodieuse
Il est intéressant de
voir côte à côte la sittelle, la mésange nonnette, le grimpereau
des jardins (liés aux vieux arbres du parc et du bois du Plessis,
aux vieux têtards des talus) et le bruant jaune, la linotte, le
corbeau freux plus typiques des zones cultivées. Actuellement,
beaucoup de parcelles labourées sont encore de taille moyenne, ce
qui explique encore la richesse de ce bocage en cours de mutation.
Les vieux chênes du Plessis |
On ne peut qu’imaginer
ce que fut l’avifaune de cette région jusque dans les années
1950 : la chouette chevêche, le pic cendré, le moineau
friquet, le rouge-queue à front blanc, le pouillot fitis, etc, tous
disparus aujourd’hui, donnent un air de nostalgie à ce bilan. Mais
l’exemple de la Gohannière montre qu’il y a moyen de concilier
plusieurs formes d’utilisation du bocage moderne.
Compte-rendu : J.
Collette
Photos : Th.
Grandguillot – J. Collette - M. Rouault
La buse survole les bois |
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