dimanche 13 avril 2014

Le Val Saint Père, le dimanche 13 avril 2014

Les oiseaux des chemins


La mésange bleue chante
  Avec 22 participants, notre groupe a arpenté les chemins du Val Saint Père, qui ont le grand intérêt d'être bordés de haies du bocage. Si avant le remembrement, les parcelles étaient probablement trois fois plus petites, le maillage bocager était trois fois plus important. Ce qui reste en bordure des parcelles a le mérite d'être composé d'arbres et d'arbustes d'âges différents, dont des chênes anciens, taillés en têtards. Ces "ragoles" présentent de nombreux trous, résultats du pourrissement de noeuds ou du creusement des pics. Ces loges sont très utilisées par des insectes et des oiseaux, dont les nombreuses mésanges rencontrées aujourd'hui.
Pinson des arbres

  En longeant les grandes prairies humides, nous voyons les premières hirondelles de cheminées. Une linotte mélodieuse passe. Cet oiseau est en diminution notable en Normandie. Chez nous, elle recherche fréquemment des graines de plantes sauvages dans les herbus. Nous voyons aussi des corneilles et des choucas circulant entre les lieux de nidification et les lieux de "gagnage" (de recherche de nourriture). Deux pics verts crient, l'un vole à découvert. L'étourneau qui niche dans des creux d'arbres vient se nourrir dans les prairies.
Mésange charbonnière

  Les chemins et bords de route avec des haies nous ont montré la plus grande variété, grâce à l'abondance de micro-milieux propices à la nidification : trous dans les arbres, ronciers, grands arbres. Les mésanges bleues sont les plus démonstratives ce matin, avec des cris et des chants ; mésanges charbonnières, mésange à longue queue (une fois) ; pinson des arbres ; pouillot véloce. Au loin, une grive musicienne chante, une buse plane. La rencontre avec deux bouvreuils pivoines nous fait bien plaisir car cet oiseau devient de plus en plus rare.
Geai des chênes

  Près des fermes, nous rencontrons des tourterelles turques, des pigeons ramiers et un rougequeue noir, qui trouve sur le toit d'une grange un substitut minéral aux rochers montagnards d'où viennent ses ancêtres.
Moineau femelle

  Lorsque le bocage devient plus dense (parcelles plus petites, croisement des plusieurs chemins ...) et lorsque les grands arbres dominent, quelques nouvelles espèces apparaissent : le geai nous surveille sans s'approcher ; un pic épeichette reste caché ; le grimpereau des jardin est repéré deux fois ; le rouge-gorge se laisse peu voir pendant la période d'élevage des jeunes.
Recherche de pucerons ...

  Au départ et au retour, près des habitations et de l'église, le moineau domestique transporte des herbes sèches pour construire son nid. La bergeronnette grise passe : un couple de pies bavardes commence son nid dans un frêne. Le merle noir chante un peu, il fallait se lever très tôt pour l'entendre !

  Au total, 31 espèces d'oiseaux sont vues, montrant l'intérêt des milieux agricoles qui intègrent les haies de qualité. Les chemins communaux du Val Saint Père permettent de préserver un certain nombre de haies, il est important d'encourager un traitement doux de ces arbres et arbustes, dans l'intérêt de la biodiversité.

Th. Grandguillot
photos Claude Ruault et Th. Grandguillot

Un arbre mort est conservé, des insectes mangent le bois, des pics mangent les insectes ...

Pour éviter de tuer l'arbre par une coupe trop brutale, on laisse une branche : le "tire-sève".

En bord de route, quelques vieux platanes traités en têtard. Celui-ci est bien abîmé, mais on voit qu'une branche à-demi coupée a fait repartir des petites branches ...

Cette mésange bleue examine une galle ronde de chêne à la recherche du moindre insecte.

Près de l'église, un couple de pies travaille à la construction du nid.

Certains éclairages modifient la couleur noire des ailes de la pie.





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